« Le changement passe par la crise » : Francisco Sione sur Djiido

« Le changement passe par la crise » : Francisco Sione sur Djiido

« Le changement passe par la crise » : Francisco Sione sur Djiido

Francisco Sione, secrétaire général du SOENC Transports et 1er secrétaire général adjoint de l’USOENC revient sur les situations de crises dans le secteur du transport sur la période 2023, début 2024 et fait également un état des lieux du contexte de crise que connait actuellement le Pays sur radio Djiido.

 

 

L’engagement du SOENC Transports :

Avec 20 ans de syndicalisme à son actif, Francisco Sione s’est engagé au travers de son syndicat de branche et au travers de l’USOENC à « défendre les intérêts sociaux des salariés et à contribuer au développement économique et social du Pays. »

 

 

La police des transports :

Dans un communiqué de presse diffusé le 11 mars dernier, le SOENC Transports avait salué la décision de l’état concernant la mise en place d’une police des transports.

 

La mise en place de cette brigade de sécurité « contribue activement à lutter contre les incivilités et les actes de vandalisme dans les transports. » précise Francisco Sione sur Djiido.

 

Le syndicat avait rappelé dans un communiqué de presse qui condamne fermement les agressions survenues dans les transports en commun, que « ces violences ne sont pas isolées, mais qu’elles s’inscrivent dans un contexte social tendu, marqué par une crise économique et politique que traverse la Nouvelle-Calédonie. »

« Aujourd’hui en plus de la sécurité des passagers, les conducteurs doivent assurer leur propre sureté » rappelle le secrétaire général du SOENC Transports.

 

Dans le magazine de l’USOENC, Francisco Sione assure que « les équipes de sûreté pourront ainsi monter en compétences, ce qui leur permettra de pouvoir être beaucoup plus efficaces face aux actes de violence, mais aussi face à la fraude dans les transports. »

A savoir que chaque année la fraude à elle seule représente un manque à gagner de cent quatre-vingts millions de francs.

 

Une réflexion qui s’est également basée sur le modèle métropolitain. En effet, en métropole, certaines entreprises de transports publics, ont pu, grâce à la Loi Savary votée en 2016, dans un contexte sécuritaire très particulier, augmenter le potentiel d’intervention des forces de sûreté, qu’elles soient policières ou propres aux transporteurs.

 

Une revendication portée donc depuis plus de 10 ans par le syndicat et « l’aboutissement d’un travail d’analyse et de terrain » souligne Francisco Sione.

 

La mise en place de cette police des transports :

« Le lancement de cette police des transports se concentre, dans un premier temps sur une ligne qui est le néobus et qui est une ligne à haut niveau de service. Notre souhait à termes est un développement sur l’ensemble des réseaux de transport Taneo voir le Rai ou encore le scolaire. » détaille le secrétaire général.

 

Le responsable du SOENC Transports précise « qu’il faut rester prudent et alerte sur ce dispositif pour qu’il ne soit pas éphémère et qu’il reste dans le temps. » « Le transport public est à mon sens, un de levier contre la vie chère, contre l’environnement mais permet également un vivre ensemble et renforce les liens sociaux. »

 

« Le contexte actuel ne permet pas la mise en place de plusieurs éléments à la fois. L’économie du pays est déjà très tendue. » « Mais je suis persuadé que dans une crise économique il y a souvent des opportunités et je pense que le transport public des personnes est un enjeu majeur.

 

 

La situation du BETICO :

Dans une lettre ouverte adressée à Jacques Lalié, le SOENC Transports affirme son soutien aux salariés du Betico.

Comme le souligne Francisco Sione « on ne peut pas aujourd’hui, dans ce contexte actuel, prendre des décisions unilatérales sans prendre en compte les salariés qui ont contribué au développement de l’entreprise et au maintien du service de transport dans les iles durant la crise d’Air Calédonie mais également durant la période de crise sanitaire. »

 

« Les instances du personnel au sein de l’entreprise n’ont pas été prises en compte, ni consultés concernant les différentes annonces faites par monsieur Lalié. On ne peut pas en tant que salarié, apprendre ces mesures qui concernent notre entreprise via les médias. »

 

Le SOENC Transports sera très attentif sur le dossier du Betico et s’engage à les accompagner.

 

Les axes de travail de l’USOENC

Lors de son 24ème congrès qui s’est déroulé les 09 et 10 novembre dernier, l’USOENC avait décliné sa feuille de route avec 4 axes de travail.

 

Le transport s’inscrit dans l’axe « Le modèle économique et le dialogue social » car il représente un des leviers les plus importants pour les salariés. En effet, le transport s’associe au logement et à la consommation.

 

La formation dans le secteur du transport qui intervient dans l’axe « L’emploi et la formation professionnelle » est également un point important car « elle permet une montée en compétences, notamment sur les risques psychosociaux (gestion de conflits et de stresse) » tient à préciser le secrétaire général.

 

Concernant la protection sociale, « la question du RUAMM est tributaire de toutes les décisions qui seront prises. » « On va traverser une période difficile car il y a un amalgame politique et économique. » « Certaines réformes sont nécessaires et d’après moi le changement passe par la crise. Il faut minimiser les dommages collatéraux. »