« Alliance Urgence Construction » : Le BTP se rassemble en collectif !

« Alliance Urgence Construction » : Le BTP se rassemble en collectif !

Le 02 juillet dernier, le SOENC BTP, Industrie, Energie et Chimie a interpellé les calédoniens concernant cette crise du BTP qui dure dans le temps. Pour le syndicat, le BTP est un secteur oublié de l’économie calédonienne.

Le syndicat faisait un état des lieux avec des chiffres alarmants et soulignait un point important : « Aujourd’hui, on ne parle plus que de licenciement des salariés mais également de fermeture ou future fermeture des entreprises du secteur en Nouvelle-Calédonie ! »

 

 

Dans un communiqué diffusé le 20 juillet aux médias calédoniens, les acteurs du secteur BTP en Nouvelle-Calédonie annonce la mise en place d’un collectif. Le collectif « Alliance Urgence Construction ».

 

Ce collectif compte plusieurs parties prenantes du monde de la construction :

• le Fédération calédonienne du BTP, FCBTP
• du côté des organisations syndicales de salariés : le SOENC BTP, Industrie, Energie et Chimie et l’USTKE
• l’Ordre des architectes conseil régional du pacifique ouest, COREPAC
• la Confédération de l’immobilier, CINC
• la Chambre des bureaux d’études, CSBETIC
• l’Union des entreprises de proximité, U2P
• la Fédération des PME du BTP, BTP FPME
• le Syndicat des importateurs et distributeurs, SIDNC
• la Fédération des industries, FINC
• le Syndicat des exploitants carriers et des industriels du béton prêt à l’emploi, SECIBPE
• la Fédération des entreprises de travail temporaire, FETTNC

 

 

Dans son communiqué le collectif « Alliance Urgence Construction » liste des constats alarmants :

• 4 000 emplois détruits en 10 ans : nous sommes passés de 9500 à 5600 (soit l’équivalent des emplois directs et indirects d’une usine de Nickel en Nouvelle-Calédonie)
• Précarisation de tout le secteur (fin des CDD, des CTT et des CDIC)
• 35% des faillites d’entreprises en 2020 sont issues de la construction
• Augmentation du prix des matières premières: de 10% à plus de 50% en fonction des matériaux, sans compter des difficultés d’approvisionnement qui s’annoncent sévères dans les mois à venir.

Le collectif souhaite avoir « des engagements qui permettront à la filière construction de se projeter » et propose ainsi plusieurs projets nécessaires au pays pour relancer la filière.

Un collectif acteur qui ne se contente pas d’interpeller mais qui veut être force de proposition pour ce « secteur d’intérêt général en voie de disparition ».

 

 

Les propositions du collectif :

• Sauver des vies : construire une 2X2 voies au col de la Pirogue, cela permettra de créer ou préserver des emplois mais c’est surtout un équipement qui peut sauver, chaque année, des vies.
• Améliorer le quotidien des calédoniens : construire la suite du Neobus c’est faciliter le déplacement de tous les calédoniens.
• Améliorer le confort de vie des calédoniens : construire et réhabiliter des logements c’est faire évoluer le quotidien des calédoniens.
• S’inscrire dans la transition écologique : construire des infrastructures au service de la transition écologique et de la mobilité verte c’est rendre la Nouvelle-Calédonie plus résiliente, plus attractive et tournée vers l’avenir.
• MONTER EN COMPETENCES LES JEUNES CALEDONIENS : le secteur de la construction fait vivre plus de 20 000 familles calédoniennes et constitue un secteur historiquement fondamental pour la Nouvelle-Calédonie notamment en tant que pourvoyeur d’emplois, développeur de compétences et acteur de l’insertion des moins formés. Sans oublier la transformation numérique du secteur qui permettrait de créer de nouveaux emplois attractifs.

 

Le collectif a pris rendez-vous avec une série de décideurs.