« Le variant DELTA aux portes de la Calédonie. Comment continuer à maintenir l’activité économique Calédonienne ?  » : Milo POANIEWA dans « Questions Pays » sur NC1ère Radio

« Le variant DELTA aux portes de la Calédonie. Comment continuer à maintenir l’activité économique Calédonienne ?  » : Milo POANIEWA dans « Questions Pays » sur NC1ère Radio

« Le variant DELTA aux portes de la Calédonie. Comment continuer à maintenir l’activité économique Calédonienne ?  » : Milo POANIEWA dans « Questions Pays » sur NC1ère Radio

 

Milo POANIEWA, secrétaire général de l’USOENC était l’invité de Cédric WAKAHUGNEME dans l’émission « Questions Pays »  de NC1ère, du lundi 23 aout 2021.

« Le variant DELTA aux portes de la Calédonie. Comment continuer à maintenir l’activité économique Calédonienne ? » telle est la question posée aux invités lors de ce débat.

 

Autour de la table, les invités sont :

  • Milo POANIEWA pour l’USOENC,
  • Mimsy DALY pour le MEDEF,
  • Jean Louis LAVAL pour l’U2P,
  • Joël KAMBLOCK cardiologue pour le Collectif des Médecins et des Pharmaciens.

 

Un état des lieux de la situation :

Mimsy DALY fait un état des lieux de l’économie calédonienne durant cette crise sanitaire :

« L’économie calédonienne a eu dans les premiers mois de gestion de la crise sanitaire la chance de vivre dans une état de Covid-Free qui nous a permis une large ouverture de nos activités. »

« Certaines entreprises ont été fermés 1 mois l’année dernière et 1 mois cette année. Cela représente 2 000 entreprises. Le problème de cette crise sanitaire c’est qu’elle se conjugue en même temps à une crise économique qui dure depuis plus longtemps et qui affecte la totalité de nos secteurs »

« Donc, une économie calédonienne fragile et c’est bien le problème. Nous arrivons face à la menace d’une amplification et peut être même d’une introduction du virus avec une économie fragilisée et c’est pour cela que nous tentons d’éviter le mieux que nous pouvons un 3ème confinement qui sera extrêmement grave pour un grand nombre d’entreprise. »

 

Jean Louis LAVAL concernant l’économie calédonienne :

« Une économie fragile, dégradée qui touche beaucoup d’autre entreprise. Si on prend le tourisme, les secteurs liés au tourisme, ils continuent de souffrir et ce n’est pas terminé. Nous devons faire attention et être vigilant notamment les entreprises artisanales .»

 

La vaccination :

Milo POANIEWA concernant l’obligation vaccinale pour entrer en Nouvelle-Calédonie annoncée par Louis MAPOU, président du Gouvernement :

« C’est une proposition judicieuse pour venir en Nouvelle-Calédonie, face à la menace, qu’on oblige les voyageurs, qui souhaitent rentrer sur le territoire à se faire vacciner. C’est une très bonne chose pour préserver le Pays. »

« En 2019, pour aller en Guyane il a fallu que je sois vacciné contre la fièvre jaune donc voilà pour éviter le variant Delta c’est une très bonne décision d’obliger les voyageurs à être vaccinés. »

 

Joël KAMBLOCK concernant le SAS sanitaire fragile de la Nouvelle-Calédonie :

« Quel que soit le SAS le virus peut s’introduire et peut être que la question n’est pas de savoir si il peut ou si il va s’introduire mais quand. Tout indique quand on voit la pression du virus à nos frontières que cela peut être très prochainement. On peut imaginer un délai de quelques jours, de quelques semaines. »

« Les médecins appellent les calédoniens à ce qu’on se prépare tous pour affronter cette introduction. »

« Actuellement, nous sommes à peu près à 30% de couverture vaccinale et c’est très insuffisant. C’est exactement le taux de couverture vaccinale qui existait en Polynésie il y a deux mois lorsque le virus Delta est entré et on voit bien ce que ça a pu donner. »

 

Milo POANIEWA concernant l’obligation vaccinale pour tous les calédoniens :

« Il faut regarder ce qu’il se passe aujourd’hui, Tahiti est un bel exemple. S’il faut prémunir la Nouvelle-Calédonie et l’ensemble de la population est ce qu’il faut l’obligation vaccinale à tout le monde ? »

« Il faut dans un premier temps, regarder les professions en contact direct. Il y a quelques mois de ça, il y avait un projet de texte au congrès sur la vaccination obligatoire pour certains secteurs en contact direct. »

« On avait une position réticente concernant l’obligation de vaccination au niveau du personnel de bord mais on a pas refait un sondage au niveau de nos adhérents par rapport à cette préoccupation, à l’introduction possible. Il faudra revoir notre position en interne. »

 

Une cellule Covid-19 :

 

Mimsy DALYconcernant le scénario si le variant entrait en Nouvelle-Calédonie :

« On espère que quand le variant rentrera une grande partie de la population et notamment des salariés du privé seront vaccinés parce que il y a une responsabilité de l’employeur. En effet, c’est important pour l’employeur d’avoir des salariés vaccinés pour garantir au mieux leur santé au travail. Par ailleurs il est également important que le système de garde des enfants continue de fonctionner. »

 

Milo POANIEWA concernant le retour des adhérents USOENC au sein des entreprises :

« Lorsqu’il y a eu le premier confinement l’année dernière et qu’on a fait travailler certains salariés c’était la peur au ventre d’être contaminé. »

« Je comprends ce que vient de dire Mimsy par rapport à la responsabilité des chefs d’entreprise mais là ce n’est pas une obligation en termes de résultat, c’est une responsabilité en termes de moyens. Pour nous, les salariés qui ne seront pas vaccinés QUID de leurs situations ? On est contre le fait de licencier ces personnes-là. »

« En effet, 8 000 arrêts maladies en Polynésie, c’est un chiffre qui pose questions, puisqu’on vient de parler de moyen, de couverture chômage. Or là au niveau du chômage la Nouvelle-Calédonie ne pourra plus financer. »

« Quels moyens on pourra donner aux salariés qui ne souhaitent pas se faire vacciner ? Ces salariés vont se tourner vers les médecins pour avoir un billet de maladie. »

 

Milo POANIEWA concernant la participation du syndicat des salariés à la cellule Covid-19 :

« Je ne peux pas me prononcer pour les autres centrales mais dans tous les cas il y a une proposition qui est mis sur la table par l’Interpatronale. Face à la situation on doit être tous unis pour combattre et éviter que ce variant Delta fasse l’exemple qu’on a sur Tahiti. »

« Il faut qu’on soit tous unis et ensemble qu’on trouve des solutions pour les salariés. On a pu participer dans différentes instances à des réunions et on voit bien qu’un 3ème confinement mettrait à mal les entreprises. »

« Il y a un secteur, notamment celui du BTP qui était déjà en difficulté avant la crise sanitaire l’année dernière. Certaines entreprises ne pourront pas résister face à un 3ème confinement. »

 

 

Retrouvez l’émission « Questions Pays » sur le site de NC1ère.