Des propositions pour maintenir une industrie du nickel forte en Nouvelle Calédonie.

Des propositions pour maintenir une industrie du nickel forte en Nouvelle Calédonie.

Des propositions pour maintenir une industrie du nickel forte en Nouvelle Calédonie.

 

Suite à l’annonce de la mise en sommeil de Koniambo Nickel SAS, l’USOENC revient sur les conséquences désastreuses pour l’économie locale et pose ces revendications pour sauver les usines du Pays. Pour le syndicat, les objectifs sont « le maintien de l’emploi et le maintien d’une industrie nickel forte en Nouvelle-Calédonie avec l’ensemble des partenaires sociaux. »

 

L’économie de la Nouvelle-Calédonie déjà très fragile, risque de se retrouver dans une situation encore plus compliquée avec des pertes d’emploi et une montée du chômage dans le secteur du nickel, si les 3 usines venaient à cesser leurs activités.

Autres conséquences et non des moindres, l’impact sur les caisses de la CAFAT. En effet, les industries génèrent des emplois, des revenus et des cotisations sociales. Une érosion de ces secteurs affectera directement notre système de protection sociale déjà fragilisée.

 

Pour répondre à cette situation critique, l’USOENC fait des propositions à court et moyen terme :

 

Une réorientation des budgets déjà existants 

Suite à la première réunion de Comité Technique concernant le Nickel, les représentants USOENC sont revenus sur les différents sujets abordés.

Aujourd’hui, l’urgence est de faire le diagnostic des impacts de cette mise en sommeil sur l’économie de la zone VKP. Par la suite, il est proposé d’aider au cas par cas les entreprises afin de retrouver une certaine stabilité économique. La discussion s’est portée également sur la diversification des activités des entreprises du Nord.

Autre information, une enveloppe budgétaire de 1,5 milliards de francs pacifique issu du Fonds Nickel sera réservée à cette crise.

Pour l’USOENC, une visibilité sur les budgets alloués et une réorientation de ceux déjà existants sont nécessaires afin de maintenir les emplois dans le secteur du nickel.

L’Etat et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie devraient pouvoir dégager un budget lors de cette crise. En effet, à l’instar de ce qui se fait en France lors des plans sociaux, l’Etat est un acteur majeur et ne peut pas se désengager de l’impact de cette mise en sommeil sur les emplois des sous-traitants.

 

L’exportation

L’USOENC revendique la mise en place d’une charte d’export du minerai calédonien. Pour se faire, il est nécessaire de modifier temporairement le code minier de 2009. Il faut donner une autorisation provisoire d’export sous certaines conditions et ce, uniquement pour le nickel basse teneur.

Cette charte servira de contrôle et permettra une traçabilité pour les trois usines. Un contrôle sera nécessaire également sur le retour financier de ces exportations.

 

L’outil de travail

Les usines font face à un vieillissement des machines et à plusieurs problèmes techniques. Ces éléments viennent interférer dans la capacité nominale de production des usines.

Un plan d’investissement devrait être mis en place pour améliorer, entretenir l’outil de travail et ainsi permettre une utilisation optimale des capacités de production.

 

Jean Marc BURETTE, secrétaire général de l’USOENC sur NC1ère :

« Pour nous, il n’est jamais trop tard, car c’est une situation qu’on ne pouvait pas forcément prévoir. Les positionnements des actionnaires sont toujours plus difficiles à deviner. Aujourd’hui, on est face à la situation et on a le devoir de réagir en tant que syndicat pour préparer le terrain et notamment les deux autres usines ».

 

 

L’USOENC est représentée par Alexis FALEMATAGIA et Hervé CRONSTEADT au comité technique de la cellule d’accompagnement pour le secteur nickel. Ils porteront les revendications, préconisations du syndicat dans ce dossier important.