Avenir du Pays : Comment retrouver la confiance ? : Milo POANIEWA invité de l’émission « Référendum 2021 : débat » sur NC1ère

Avenir du Pays : Comment retrouver la confiance ? : Milo POANIEWA invité de l’émission « Référendum 2021 : débat » sur NC1ère

Avenir du Pays : Comment retrouver la confiance ? : Milo POANIEWA invité de l’émission « Référendum 2021 : débat »  sur NC1ère

Dans l’émission « Référendum 2021 : débat » du 28 octobre 2021 sur Nouvelle Calédonie La Première, les invités sont revenus sur l’impact de la crise sanitaire sur le référendum prévu pour le 12 décembre prochain mais également sur les conséquences d’un éventuel report de ce référendum.

En deuxième partie d’émission Milo POANIEWA est intervenu, en tant que Secrétaire Général de l’USOENC et Co-Président du CDS auprès de Gérard PASCO, président de la Chambre D’Agriculture de Nouvelle Calédonie (CANC), Jean Louis LAVAL, président de l’U2P et enfin Edouard LEONIE, consultant en finances publiques et stratégie Nickel.

ACTIVITE NICKEL COMME INDICATEUR DE SANTE DE L’ECONOMIE :

L’activité Nickel étant un indicateur de santé de l’économie Calédonienne, Edouard LEONIE fait un point sur le climat actuel :

  • Prix du LME relevé à 20 000 dollars la tonne
  • Les sociétés minières gagnent de l’argent
  • Les usines perdent de l’argent : entre 2009 et 2019, les trois usines ont perdues plus de 1 800 milliards
  • Pour la SLN :
  • Pour le 3ème trimestre, la production de ferronickel a baissé de 19%
  • Une production de 30 000 tonnes pour 2021 de ferronickel
  • 3 millions de tonnes d’exportation de minerai
  • Entre 2007 et 2020 : une exportation de minerai qui a doublé de 4 millions de tonnes à 8 millions de tonnes avec un prix du LME qui a baissé de 46%,
  • Entre 2007 et 2020 : pour les usines on est passé de 50 000 tonnes de Nickel à 90 000 tonnes alors qu’il était prévu 150 000 tonnes avec les 3 usines soit 50 000 tonnes / usines.

 

 

 

LES IMPACTS DE LA CRISE SANITAIRE SUR LES SECTEURS ET SUR LE REFERENDUM :

Jean Louis LAVAL :

« Un impact assez rude pour le deuxième et troisième confinement. Les artisans, les services n’ont pas eu la même confiance pour travailler parmi les personnes du privé parce que les personnes ont eu peur. »

« Donc une grande méfiance, qu’il n’y avait pas eu lors des précédents confinements. »

Cependant Jean Louis LAVAL, souligne qu’il reste optimiste car « les mesures prises vont dans le bon sens ».

 

Gérard PASCO, qui s’est exprimé avec NC Eco pour le maintien de la date du référendum au 12 décembre 2021 :

« Tout d’abord, pour une raison économique et pas du tout politique. Une économie qui est vraiment à terre. Si on reporte ces échéances, ce sont des craintes. »

« Le monde agricole a subi déjà deux cyclones en début d’année, des pluies abondantes. Ensuite on est revenu dans un circuit où les agriculteurs ont pu replanter mais malheureusement au mois de Mars on a eu un premier confinement puis un deuxième de plus de 3 semaines, soit 5 semaines. »

« On a eu une perte de vente alors qu’on était en pleine production. »

 

 

LES OUTILS MIS EN PLACE PAR LE GOUVERNEMENT POUR ENDIGUER LA CIRCULATION DU VIRUS ET ASSURER LE SCRUTIN :

 

Milo POANIEWA, qui a participé à la Table Ronde Sociale le 23 octobre revient sur la cohérence entre le report de la date de vaccination obligatoire et le taux de vaccination qui ralentit :

« On peut se poser la question de cette incohérence. Mais si on a demandé ce report c’est parce que dans la délibération il y a des difficultés d’applicabilité notamment sur les sanctions administratives et sur les salariés non vaccinés où on parle de reclassement ou d’aménagement de poste. »

« Pour certaines entreprises, ce ne sera pas possible que ce soit du public ou du privé. »

« Ce report permet donc de pouvoir discuter des solutions qui seraient envisageables pour ces salariés qui sont non vaccinés. »

 

Milo POANIEWA, concernant la confiance qu’apporteraient ces mesures aux salariés vis-à-vis de l’avenir et du référendum :

« On est à notre troisième confinement, on a maintenant l’expérience en matière de protection des salariés même si au début de ce confinement il y a eu parfois des oublis de la part des chefs d’entreprise notamment sur la mise à disposition de gel ou de masque. »

« Les salariés même si ils sont bien protéger, ils ont quand même cette peur, cette crainte. On est dans un confinement où le virus circule et les gens vont travailler avec la peur au ventre d’être contaminé. »

« Cependant, je constate que l’endroit où on est plus en sécurité c’est dans l’entreprise car on est assez à cheval sur ces consignes de sécurité. Si le chef d’entreprise ne respecte pas ces consignes, il y a le CHSCT, les représentants du personnel, la Direction du Travail. »

 

Edouard LEONIE :

« Il faut être pratique pour une entreprise notamment pour le secteur du Nickel. Les aides de l’état ont vraiment permis de passer le CAP. Désormais les responsables politique, économique…pensent déjà à l’après 12 décembre. »

« Cependant les questions de fonds restent en matière de Nickel : Quelle stratégie Nickel mettre en place ? »

« On pourrait donc être confronté :

  • soit à une domination par les coûts et là par rapport aux usines d’Asie ont ne peut pas rivaliser sauf si on met en place une structure internationale pour relever les coûts,
  • soit à une différenciation sur la chaine de valeur en misant sur les teneurs hautes de la Nouvelle Calédonie et un meilleur Service Après Ventre,
  • soit enfin, une focalisation sur des niches par exemple Prony Resources le fait sur le NHC. »

 

 

LES AIDES AU NIVEAU DES SALARIES :

Milo POANIEWA :

« Cette année nous n’avons pas d’aide au niveau des salariés. L’année dernière au niveau des banques on avait des annonces pour que les salariés puissent différer les crédits. »

« Je pense qu’il faut faire des annonces au niveau des banques pour pouvoir emprunter ou au moins passer le CAP parce que c’est une période difficile. »

 

 

QUESTIONS / REMARQUES DES INTERNAUTES :

« Depuis 30 ans, les partis politiques (loyalistes et indépendantiste) n’ont rien proposé, ni créé pour l’avenir »

Milo POANIEWA :

« Oui c’est bien ce que j’ai souligné, on voit bien que pendant plus de 30 ans nos politiques ce sont occupés que de l’aspect institutionnel mais il faut engager les réformes nécessaires. »

« On a le RUAMM qui est déficitaire, il faut s’empresser de faire des réformes. Pour l’instant ce sont des petits pansements sur une jambe de bois. »

 

« Les décisions prises par le Gouvernement ne sont-elles pas déconnectées des réalités locales ? »

Milo PONIEWA :

« Pas forcément, ils se sont basés dans leurs propagandes sur le vécu de la population, ils sont quand même à l’écoute. »

« C’est dans la prise de décision que ça manque, au niveau des réformes par exemple dans la protection sociale. La dernière réforme date de 2002. »

 

 

Emission du 28 octobre 2021 :