« Journée mondiale des réfugiés : nous demandons plus de solidarité, de soutien et de dialogue social » : extrait du bulletin d’information de la Confédération Syndicale Internationale – Juin 2022

« Journée mondiale des réfugiés : nous demandons plus de solidarité, de soutien et de dialogue social » : extrait du bulletin d’information de la Confédération Syndicale Internationale – Juin 2022

« Journée mondiale des réfugiés : nous demandons plus de solidarité, de soutien et de dialogue social » : extrait du bulletin d’information de la Confédération Syndicale Internationale – Juin 2022

À l’occasion de cette Journée mondiale des réfugiés, la Confédération syndicale internationale (CSI) réaffirme son engagement en faveur de la paix et de la solidarité avec les réfugiés de toute la planète.

 

La crise mondiale des réfugiés est exacerbée par le conflit et la guerre, les lourdes conséquences du changement climatique et l’extrême pauvreté, qui frappent tous les continents.

 

Une personne sur 95 dans le monde a quitté son foyer à cause d’un conflit ou de persécutions. La guerre que mène Vladimir Poutine en Ukraine ne fait qu’accentuer ce phénomène et, d’après les estimations de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’Afrique et l’Europe sont les régions qui auront le plus de besoins en ce qui concerne la réinstallation des réfugiés.

 

Le rapport de la Banque mondiale Groundswell précise que le changement climatique pourrait contraindre 216 millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur propre pays d’ici à 2050, ce qui risque d’exposer ces populations à la discrimination et à l’exploitation.

 

Fidèles au principe de solidarité et d’égalité pour tous et toutes, les syndicats ne ménagent pas leurs efforts pour venir en aide aux réfugiés. Entre les campagnes, le plaidoyer, la formation, le soutien financier et l’aide humanitaire, les syndicats agissent, en dépit des ressources limitées dont ils disposent et des situations politiques difficiles.

 

En Grèce et en Jordanie, les syndicats proposent aux réfugiés des programmes de formation professionnelle pour faciliter leur intégration, les aider à accéder au marché du travail et contribuer à les protéger de l’exploitation.

 

Au Kenya et en Turquie, les syndicats ont mis en place des formations sur les droits du travail pour les réfugiés. Au Guatemala et en Croatie, les syndicats ont fourni une aide humanitaire, essentiellement de l’alimentation et de l’eau potable, aux réfugiés et aux personnes déplacées dans leur propre pays.

 

« Les réfugiés et les migrants ont toute leur place dans nos lieux de travail et au sein de nos communautés, où ils méritent l’égalité de traitement et une protection pleine et entière de leurs droits. Les syndicats canadiens accueillent des réfugiés et des migrants, et soutiennent les efforts déployés pour offrir un lieu sûr aux personnes qui en ont le plus besoin », a déclaré Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada.

 

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a affirmé : « Nous sommes tous meurtris face à ces réfugiés qui connaissent des situations et des traitements épouvantables. Nous appelons les gouvernements du monde entier à intensifier leur engagement, leurs efforts et l’investissement dans les besoins humanitaires pour réinstaller les migrants, au titre des obligations des États inscrites dans la Convention relative au statut des réfugiés et son Protocole.

 

« Ces efforts doivent aller de pair avec la mise au point de systèmes plus performants qui recourent au dialogue social pour permettre une intégration efficace, en reconnaissant par exemple les compétences des réfugiés afin de faciliter leur intégration dans la main-d’œuvre, avec des droits complets et une représentation syndicale. »

 

De nombreux pays, notamment en Europe, ont besoin de travailleurs compte tenu du vieillissement de la population. Les compétences et les revenus que les réfugiés peuvent apporter aux pays d’accueil stimulent la croissance économique et la création d’emplois pour tous. Mais cela nécessite des investissements.

 

La CSI appelle les gouvernements à accroître le financement destiné à subvenir aux besoins des réfugiés, en particulier en matière de protection sociale dans les pays d’accueil, et à s’associer aux efforts mondiaux pour renforcer la coopération, élaborer une stratégie commune et réfléchir à une réponse efficace aux crises des réfugiés.

 

Il faut pour cela agir sur les causes profondes de la migration forcée, en plus de répondre aux besoins qui en résultent en termes de situation humanitaire, de réinstallation et d’intégration.

 

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