Pourquoi adhérer à l'USOENC ?
Facebook
Inflation et vie chère : le choix du dialogue et de la négociation pour les syndicats
Les organisations syndicales du territoire ont organisés le vendredi 20 mai une conférence de presse afin de revenir sur les travaux engagées avec le Gouvernement de la Nouvelle Calédonie pour préserver et défendre le pouvoir d’achat des Calédoniens.
En effet, la CFE-CGC, l’USOENC, l’USTKE, la Fédération des Fonctionnaires et la COGETRA reviennent sur les différentes mesures proposées et soulignent qu’ils font aujourd’hui le choix du dialogue social et de la négociation pour trouver des solutions et contenir l’inflation.
Lors des deux premières réunions de travail, les 29 avril et 13 mai les objectifs ont été définis et les propositions du Gouvernent ont été entendus.
Les 5 syndicats présents reviennent donc sur les différentes mesures proposées dans les différents secteurs.
-
L’ENERGIE :
Des discussions sont en cours avec les pétroliers pour diminuer le coût du carburant à la pompe. Les syndicats soulignent que l’effort doit être consenti par les pétroliers qui doivent baisser leurs marges sans toucher aux taxes.
Des aides sont prévues pour les entreprises en difficultés avec un système d’exonération mais également pour les familles à revenus modestes pour payer les factures d’électricité, de carburant et de gaz.
Milo POANIEWA au micro de RRB :
« Si on ne s’est pas exprimé depuis un certain temps c’est parce que on a accepté la concertation, on a été associé aux discussions. On est à la troisième réunion et on a une prochaine réunion le 3 juin. Si nous ne sommes pas satisfaits, entendus ou pris en compte à ce moment-là on décidera de ce qu’on fera. Mais là c’est urgent ! et notamment sur les carburants et sur l’alimentaire. »
« Sur le carburant, plutôt que de diminuer les taxes, c’est demander un effort aux pétroliers. Si on diminue les taxes c’est un manque à gagner pour la Nouvelle-Calédonie et quelque part il faudra compenser ce manque à gagner, remettre une fiscalité et ce sera encore aux consommateurs de la payer. »
« On peut faire ce qu’on a fait en 2014 et demander le gel des prix pendant 1 an mais à la fin de cette année ça va être une hausse. »
« Aujourd’hui, en bonne intelligence on demande que chacun fasse des efforts. »
-
L’ALIMENTAIRE :
Une mesure de Bouclier Qualité Prix (BQP) est étudiée par Gouvernement. Un BQP fruits et légumes qui sera composé d’un panier de 6kg à 2500 francs et un BQP viande et/ou poisson de 2kg au même prix.
Des discussions sont en cours également pour une liste de 50 produits alimentaires et non alimentaires de première nécessité dont le prix sera plafonné pendant 1 an.
Les syndicats souhaitent cependant que la liste de produits dont les prix seront plafonnés soit allongée et que les quotas d’importation des fruits et légumes soient supprimés pendant 1 an.
-
LES SALAIRES :
Une revalorisation du SMG et du SMAG est prévue à compter du 1er juin 2022. Cependant pour les syndicats cette évolution, compte tenu de l’inflation, ne doit pas conduire au décrochage des grilles salariales dans les branches. Une conférence salariale d’adaptation des salaires conventionnels sur l’évolution de l’inflation pour garantir de manière durable le maintien du pouvoir d’achat pour tous les salariés est demandée par les syndicats.
Christophe COULSON, président de l’UT CFE CGC sur NC1ère TV :
« Le fait que le SMG augmente ça vient provoquer un tassement des grilles de salaires et tous les premiers échelons sont absorbés par le SMG. Ce qui fait que les grilles ne sont plus d’actualités et qu’il faut les retravailler de façon à étaler les grilles et donc ça va conduire à une augmentation des salaires »
Des mesures complémentaires ont également été détaillées par les syndicats notamment concernant le secteur de l’automobile, de la mine ou encore de la construction.