Crise Covid-19

Crise Covid-19

Crise Covid-19

« La situation semble sous maîtrise pour l’instant en Outre-Mer mais nous avons une attention particulière sur ces départements et territoires encore plus fragiles que la métropole, commence Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT chargé de l’Outre-Mer. Les capacités de réponses sanitaires y sont bien en deçà de ce qui existe en métropole. Un suivi très sérieux et une vigilance renforcée sont nécessaires afin que ça ne dérape pas. » La délégation Outre-Mer de la CFDT est en lien quotidien avec les organisations CFDT ou proches de la CFDT d’Outre-Mer.

Pour autant, « C’est à Mayotte et à la Réunion que la situation est la plus fragile, explique le secrétaire national. Le premier département en raison de son sous-équipement sanitaire et le deuxième parce que le nombre de cas y est déjà élevé. » En revanche, les organisations CFDT et associées sont toutes très impliquées auprès des équipes syndicales encore sur le terrain mais aussi auprès des institutions et des représentants de l’Etat. Elles y défendent la protection de la santé des travailleurs, la mise en place des dispositifs de chômage partiel, la prise en compte de situation individuelle difficile et sont très attentives à l’évolution des activités économiques.

Le point territoire par territoire suivant a été réalisé le 29 mars grâce aux échanges entre la délégation Outre-Mer confédérale et les organisations ultramarines avec lesquelles la CFDT a des coopérations.

[Mise à jour du 6 avril 2020]

Mayotte

On dénombrait 147 cas et 2 décès. A Mayotte sous-équipé sur le plan médical, un bateau militaire hôpital a accosté ce week-end. Le pont sanitaire aérien avec la métropole devrait soulager l’hôpital. Le confinement est peu respecté et les enfants des bidonvilles errent. Les entrées illégales de Comoriens se poursuivent sur le territoire. La situation économique est à l’arrêt et les mesures de sécurité pour les travailleurs sont faibles. La CFDT Mayotte revendique la création d’une cellule de crise économique.

La Réunion

Il y a 344 cas. Le pont aérien avec la métropole devrait soulager les hôpitaux. La CFDT Réunion a mis en place une adresse mail pour les adhérents et militants. Beaucoup de questions juridiques et sanitaires sont posées venant surtout du commerce et de la santé, elle y répond en lien avec les autorités. La CFDT a aussi demandé des mesures sanitaires pour les salariés assurant leurs fonctions.

La Guadeloupe

Il y a 135 cas dont 7 décès. L’île a reçu des respirateurs supplémentaires ce week-end. Des mesures de protection pour les salariés existent surtout dans les grandes surfaces alimentaires, peu dans les petites. Autre difficulté : les nombreuses coupures d’eau compliquent les problèmes sanitaires. Des citernes vont être installées.

La Guyane

Il y a 66 cas. Outre le confinement, Cayenne a mis en place un couvre-feu. La continuité pédagogique est compliquée, les élèves ayant été renvoyés chez eux. La CDTG craint des ruptures dans l’approvisionnement alimentaire.

La Martinique

Il y a 149 cas et 4 décès. Des cas sont rentrés sur le territoire via les bateaux de croisière. Le personnel de santé dispose de peu de matériel. La CFDT Martinique travaille avec l’Aract, les organisations patronales et la Dieccte pour protéger pour les salariés.

Saint-Pierre et Miquelon

Un seul cas a été identifié. La quatorzaine a été décrétée tôt pour les arrivants. Un accord avec le Canada est prévu pour une coordination sanitaire.

Wallis et Futuna

Aucun cas sur l’île n’a été identifié. Les vols sont suspendus et les personnes arrivées récemment sont en quatorzaine.

La Polynésie

Il y a 41 cas. A ti’a Mua (qui coopère avec la CFDT) a des échanges avec les autres partenaires sociaux et le gouvernement local afin que des mesures soient prises. Ainsi, un revenu de solidarité sera versé sur 3 mois à ceux qui ne travaillent plus. D’un maximum de 840 €, il est jugé insuffisant par A ti’a Mua. Cette dernière, soutenue par la Confédération, a interpellé l’Etat français afin qu’il complète ces revenus de solidarité.

La Nouvelle Calédonie

Il y a 18 cas. Les partenaires sociaux unanimes ont demandé des mesures économiques et sanitaires pour les salariés et les entreprises. Répondant à une demande de l’Usoenc, le gouvernement calédonien a annoncé des aides pour le chômage partiel qui touche déjà 10 000 salariés. L’Etat français a aussi annoncé des aides.

Saint-Martin/ Saint Barthélémy

On dénombrait 35 cas et deux décès le 6 avril.