Conférence de presse : L’USOENC en grève générale ce vendredi 13 novembre

Conférence de presse : L’USOENC en grève générale ce vendredi 13 novembre

Conférence de presse : L’USOENC en grève générale ce vendredi 13 novembre

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le mardi 10 novembre, l’USOENC est revenue sur deux sujets importants : la mobilisation du 13 novembre et l’usine du sud.

En effet, le secrétaire général rappelle que la situation de la Nouvelle-Calédonie et du Monde, avec le référendum et la crise sanitaire est venue impacter la situation déjà difficile des calédoniens en termes d’économie et de protection sociale.

Ainsi, lors de l’assemblée générale annuelle de l’USOENC le 22 octobre dernier, une motion a été votée et ordonne au bureau de l’Union de saisir le Gouvernement et le Congrès de la Nouvelle-Calédonie.

En effet, au lendemain du référendum d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 2018, l’ancien 1er ministre, Edouard PHILIPPE, avait souligné au-delà des questions institutionnelles, les enjeux économiques et les enjeux sociaux que connait la Nouvelle-Calédonie.

Déclaration d’Edouard PHILIPPE : « Or, il est vrai qu’en concentrant le travail entre les forces politiques et l’État sur les questions d’organisation des scrutins et plus généralement sur les questions institutionnelles, les enjeux économiques et sociaux ont été parfois placés au second plan de nos échanges, alors qu’ils constituent un des ressorts des accords de Matignon et de Nouméa. »

Ainsi, lors du comité des signataires, en décembre dernier, les responsables politiques s’étaient engagés sur ces sujets. L’USOENC attend donc les réformes nécessaires dont le pays a besoin pour son plein épanouissement :

  • Relance économique
  • Pouvoir d’achat des calédoniens
  • Formation et insertion des jeunes
  • Vie chère
  • Protection sociale
  • Fiscalité
  • Stratégie Nickel
  • Tourisme
  • Agriculture

Milo POANIEWA,

«  J’entends dans la relance qu’il faut aider les entreprises, qu’il faut exonérer de charge patronale pour les entreprises en difficulté sauf qu’en face on ne nous dit pas comment on compense ces exonérations de charges puisqu’on va mettre en difficulté le RUAMM. Au niveau fiscalité comment on fait avoir une fiscalité pérenne »

« Nous on dit aussi que un des éléments qui permet aussi une relance c’est de redonner du pouvoir d’achat aux calédoniens. Ainsi on fait également une proposition d’augmentation du SMG qui est aujourd’hui à 156 568 francs à 190 000 francs et on demande la suppression du SMAG à la fin du premier trimestre 2020 ! » 

Suite à l’annonce des 22 mesures par Christopher GYGES pour la relance économique, l’USOENC estime être écarté des discussions alors que les organisations syndicales font également partie du monde économique.

Milo POANIEWA,

« Aujourd’hui, la vie chère demeure toujours, c’est un sujet qu’on ne pourra pas laisser de côté. Notre modèle de protection sociale, le RUAMM qui est en difficulté. C’est toutes ces réformes qui sont nécessaires. Si on ne fait rien, le terrain social va nous péter à la figure, et donc c’est urgent ! »

L’USOENC est également revenu sur le sujet « VALE ». En effet, depuis l’annonce de la vente de VALE Nouvelle-Calédonie par VALE Monde la tension est montée d’un cran entre les coutumiers, les institutions, le PDG de VALE Nouvelle-Calédonie et les organisations syndicales.

Le secrétaire général rappelle que l’USOENC «  a décidé de ne pas prendre parti. Pour l’instant tout ce qui compte, c’est la défense des intérêts des salariés ».

Milo POANIEWA,

« Il faut qu’il y ait un débat au Congrès, qu’il se positionne concernant l’entrée dans l’actionnariat au niveau de la Nouvelle-Calédonie. Il faut permettre aux ingénieurs de Korea Zinc de venir sur le territoire et de pouvoir faire leurs investigations. A l’issue de cette visite, qu’ils puissent faire une annonce sur la reprise.

Aujourd’hui, on entend ni la Nouvelle-Calédonie, ni Korea Zinc sur le sujet. On fait ces propositions par rapport à la situation qui est devenue conflictuelle. »

Pour rappel, l’USOENC se mobilisera demain, vendredi 13 novembre devant le musée de la gare maritime dès 7h00 pour une marche jusqu’aux institutions.