Bilan et mesures envisagées pour sortir de ce confinement, de cette crise sanitaire : Milo POANIEWA dans « Questions Pays » sur NC1ère La Radio

Bilan et mesures envisagées pour sortir de ce confinement, de cette crise sanitaire : Milo POANIEWA dans « Questions Pays » sur NC1ère La Radio

Bilan et mesures envisagées pour sortir de ce confinement, de cette crise sanitaire : Milo POANIEWA dans « Questions Pays » sur NC1ère La Radio

 

Milo POANIEWA, secrétaire général de l’USOENC était l’invité de Cédric WAKAHUGNEME dans l’émission « Questions Pays »  sur NC1ère La Radio, ce lundi 04 octobre 2021.

Après un bilan suite à ce mois de confinement, les invités reviennent sur les mesures envisagées pour sortir du confinement, de cette crise sanitaire et notamment sur la vaccination obligatoire et la mise en place du pass sanitaire.

 

Les invités sont :

  • Valérie ZAOUI, vice-présidente du MEDEF NC,
  • Docteur Benoit CHABERT, médecin- chirurgien au CHN,
  • Stéphane NGADIMAN, président de la fédération des APE de Paita,
  • Milo POANIEWA, secrétaire général de l’USOENC

 

 

UN BILAN :

Valérie ZAOUI :

« On est là pour se battre, mais nous sommes un peu frustrés de la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui. On se dit qu’on est passé à côté d’une opportunité qu’avait la Nouvelle-Calédonie. Ça fait deux ans qu’ont été protégés dans notre bulle, on a tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme, au niveau du MEDEF, en disant qu’il fallait absolument se préparer parce que ce statut ne pourra pas durer et voilà on y est aujourd’hui. »

« Il faut se souvenir qu’on vient de sortir de plusieurs années très difficile d’un point de vue économique avec des grosses questions sur notre avenir institutionnel ou encore des crises à répétition. Aujourd’hui on se prend cette crise sanitaire sur le dos avec aucune visibilité, donc voilà le moral n’est pas au beau fixe au niveau des entreprises calédoniennes.»

 

Stéphane NGADIMAN :

« Déjà il faut quand même saluer les équipes pédagogiques qui ont fait un gros travail pour la continuité. Avec les deux derniers confinements, ils avaient déjà l’expérience. Aujourd’hui, le confinement est dure, on a beaucoup de cas et beaucoup de décès donc pour le déconfinement on attend de voir ce qu’ils vont nous proposer. »

 

 

Benoit CHABERT concernant l’impact de la pandémie et l’ampleur de celle-ci :

« On peut que regretter de ne pas avoir atteint une meilleure couverture vaccinale, maintenant on s’y attendait et on peut même dire que ça été plutôt bien géré sur le plan sanitaire. La difficulté c’est de devoir accepter que la Covid-19 va rester ici encore un moment et il va se passer plusieurs mois avant de normaliser le fonctionnement. »

 

Milo POANIEWA concernant la façon dont les salariés vivent cette crise sanitaire, ce confinement :

« Même si on a l’expérience des deux précédents confinements, celui-ci est particulier car le virus est là, il circule et il fait des dégâts. On a des cas positifs et des décès en entreprise, c’est ce qu’il fait peur aux salariés. Ils ont peur d’être contaminé par ce virus. »

« C’est la présence même du virus qui fait peur et c’est pour ça qu’il y a un fort taux d’absentéisme dans certaines entreprises. Plus de 50% d’absentéisme. »

 

 

LA VACCINATION OBLIGATOIRE :

Milo POANIEWA concernant un premier constat sur le terrain, notamment au niveau du matériel, des gestes barrières, de la gestion de la crise en entreprise :

« On a eu des retours de nos adhérents et des responsables qui ont dû intervenir auprès des entreprises pour la mise à disposition du matériel. C’est plus des oublis ou des manquements de gel ou de masque pour pouvoir travailler en toute sécurité. »

 

Milo POANIEWA concernant des éventuels « abus » de la part des employeurs ou des chefs d’entreprise :

« Le premier jour de confinement il y a eu des entreprises qui ont préféré employer des salariés vaccinés alors que l’obligation pour ceux qui sont en premières ligne est au 31 octobre et pour toute la population au 31 décembre. »

« Je comprends bien que les employeurs ont l’obligation sur la santé et la sécurité des salariés sauf que même si ce texte a été voté et est rentré en vigueur à partir du 06 septembre, il n’empêche que l’obligation pour certains métiers c’est au 31 octobre et pour les autres le 31 décembre. »

« Pour l’instant c’est la pédagogie qu’il faut privilégier au niveau des salariés. Un salarié vacciné peut aussi bien travailler que celui qui ne l’est pas. Après il faut gérer au niveau des contaminations. »

 

Valérie ZAOUI :

« En général, je pense que c’est dans l’entreprise que le salarié est plus en sécurité à part quelques entreprises qui sont peut être à la marge. C’est la responsabilité des deux ! le chef d’entreprise a effectivement comme responsabilité la santé de son salarié mais on ne peut pas y arriver si on ne nous donne pas les moyens. »

« La deuxième chose c’est qu’il faut se rendre compte de notre réalité et on marche sur la tête car on a les entreprises essentielles pour qui la vaccination est obligatoire et pour les autres entreprises ça ne l’est pas sauf que nous sommes tous interdépendant les uns des autres. Une entreprise essentielle pour qui l’obligation vaccinale existe travaille avec des entreprises sous-traitantes où ça ne l’est pas. Ils reviennent vers vous en nous disons : comment demander à mes salariés de se faire vacciner alors que les vôtres ne le sont pas ? , donc on a déjà cette incohérence-là.»

 

 

LA SITUATION DES ENTREPRISES :

Valérie ZAOUI :

« Ça pouvait difficilement plus mal tomber c’est-à-dire qu’on a commencé le confinement après quelques jours de travail pour le mois de septembre. Par exemple, nos salariés en CDD avaient déjà été prolongés et d’un coup l’activité s’arrête et on se retrouve avec des personnes en CDD pendant 1 mois. Sur les confinements précédents c’était en fin de mois donc on avait quelques jours en CDD et on pouvait arrêter. Le problème ce n’est pas de préserver les CDD, c’est d’avancer la trésorerie. La dernière fois c’était plus de 6 mois pour se faire rembourser par la CAFAT. »

 

Milo POANIEWA concernant les problèmes de salaire et de chômage partiel avec les salariés :

« Au niveau des entreprises non essentielles qui ont fermés, les salariés ne perçoivent pas de salaires. Dans ce cas de figure c’est vrai que l’avance est faite par l’entreprise et ensuite il se fait rembourser par la CAFAT, sauf que comme le dit la vice-présidente du MEDEF, le chômage partiel de Mars 2021, les paiements ont été fait que maintenant. »

« Je comprends donc l’inquiétude des chefs d’entreprise par rapport à ce troisième confinement de pouvoir avoir de la trésorerie. Ceux qu’ils en n’ont pas ont dû fermer. »

 

 

Retrouvez l’émission « Questions Pays » sur le site de NC1ère.