« Avancées en matière de droits des travailleurs et des travailleuses domestiques, mais la majeure partie du monde demeure à la traîne » : extrait du bulletin d’information de la Confédération Syndicale Internationale – Juin 2022

« Avancées en matière de droits des travailleurs et des travailleuses domestiques, mais la majeure partie du monde demeure à la traîne » : extrait du bulletin d’information de la Confédération Syndicale Internationale – Juin 2022

« Avancées en matière de droits des travailleurs et des travailleuses domestiques, mais la majeure partie du monde demeure à la traîne » : extrait du bulletin d’information de la Confédération Syndicale Internationale – Juin 2022

Malgré les progrès accomplis dans plusieurs pays en matière de protection des droits du travail des travailleurs et des travailleuses domestiques, la majeure partie du monde demeure à la traîne.

 

Trente-cinq pays ont désormais ratifié la Convention 189 de l’OIT, qui a été adoptée il y a 11 ans, accompagnée de la Recommandation 201. Ces normes internationales assurent une protection vitale aux travailleurs et travailleuses domestiques, tout en servant de base aux syndicats et aux organisations des travailleurs et travailleuses domestiques pour garantir leur protection par la législation du travail. Aujourd’hui, près de 16 % des quelque 76 millions de travailleurs et travailleuses domestiques dans le monde sont couverts et seuls 8 % environ des pays, principalement les pays arabes et de l’Asie et du Pacifique, les excluent totalement de la couverture.

Malgré les avancées, l’exploitation et les abus dont sont victimes les travailleurs et les travailleuses domestiques, en majorité des femmes, demeurent largement répandus. Les travailleurs et les travailleuses domestiques logés chez l’employeur et migrants sont particulièrement victimes de mauvaises conditions de travail. L’exploitation, les abus, la violence sexiste et le harcèlement dont sont victimes de nombreux travailleurs/euses domestiques persistent.

D’autres déficits de travail décent persistent également, notamment les heures de travail excessives ou indéfinies, les temps de repos insuffisants, les faibles rémunérations ou l’absence de paiement des salaires et le manque d’accès à la protection sociale. Dans le monde entier, les travailleurs et les travailleuses domestiques gagnent environ 56 % du salaire mensuel moyen d’autres employé(e)s, et un grand nombre d’entre eux sont pris au piège de l’économie informelle.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré: « Nous saluons et soutenons le travail d’un grand nombre de syndicats et de groupes de travailleurs et de travailleuses domestiques qui oeuvrent pour obtenir la reconnaissance par les gouvernements de ce travail sous-évalué et souvent basé sur l’exploitation; la couverture de ces dizaines de millions de travailleurs et de travailleuses par la législation du travail est une avancée essentielle. Nous exhortons tous les gouvernements à le faire, et notamment à ratifier la Convention 189. Ils représentent l’un des plus grands groupes professionnels du monde, et il ne saurait y avoir d’excuse pour les priver de droits et de protections ».

La 4e Conférence mondiale des femmes de la CSI a adopté, cette année, un programme en matière d’économie des soins comme l’un des piliers fondamentaux de sa feuille de route et document final, intégrant son engagement à garantir un travail décent à tous les travailleurs et travailleuses des soins, y compris les travailleurs et travailleuses domestiques.

 

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